Idée préconçue n° 21 : L’irrigation, ce n’est pas nécessaire / concurrence avec la consommation humaine.

Idée préconçue n° 21 : L’irrigation, ce n’est pas nécessaire / concurrence avec la consommation humaine.

Qui n’a pas entendu cette affirmation ? Cela mérite quelques explications.

Mots clés :

Irrigation, qualité des pommes de terre, transformation pour l’industrie agro-alimentaire

Autrefois, l'irrigation n'était pas nécessaire, on consommait ce que l'on produisait sans aucune exigence.

Maintenant les consommateurs et donc la grande distribution imposent des calibres, des couleurs, des formes sans aucune imperfection sinon ils n’achètent pas les pommes de terre, les oignons ou d'autres légumes.

La population a augmenté. Il faut donc produire de plus en plus de tubercules, également vendus à l'industrie pour faire des frites ou pommes de terre surgelées, par exemple.

L'agriculteur doit aussi se conformer à la qualité que demande l'industriel et arroser ses légumes pour qu'ils aient un taux de matière sèche qui lui est imposé sinon ils sont trop petits et ont une peau trop rugueuse. De plus, un certain nombre de tubercules, s’ils subissent une trop grande sécheresse, se transforment en « patates mères » et donc se vident, deviennent vitreux et carrément impropres à toute consommation. Cependant, il n’arrose pas plus souvent que nécessaire, l’arrosage ayant un coût et l'eau étant souvent restreinte par les arrêtés départementaux, les compteurs sont plombés et contrôlés. Heureusement, il a à sa disposition des relevés de pluviométrie très précis qui lui permettent d'en épandre le moins possible.

Dans certaines régions, des bassins de rétention sont mis en place pour constituer une réserve d'eau. Ainsi, on peut puiser dans ces réserves en cas de besoin.